Daneel - La plus puissante INTELLIGENCE ARTIFICIELLE en crypto-monnaie
Le projet Daneel vise à concevoir le premier assistant personnel basé sur l'intelligence artificielle dans l’objectif est d’aider les individus dans leur gestion journalière des crypto-monnaies.
En utilisant la technologie IBM Watson, Daneel fournit des informations fiables en temps réel pour que les investisseurs restent à jour avec les dernières nouvelles dans le monde crypto-monnaie. Sa plateforme fournit aux clients des conseils quotidiens sur leurs investissements ainsi les tendances du marché.
L’application Daneel peut effectuer une analyse du sentiment du marché en déterminant et en capturant les émotions du marché en définissant un score de confiance pour chaque crypto-monnaie.
Daneel tient les utilisateurs au courant de toutes les ICO à venir ainsi que de leur tendance une fois sur le marché.
Daneel vous alertera dès qu'un de vos investissements est en péril.
La plate-forme conviviale dispose d'un module interne à commande vocale qui permettra aux utilisateurs d'obtenir des informations liées à la crypto-monnaie qui répondent à leurs besoins et exigences.
Il fournit également des choix qui peuvent aider les clients à gagner beaucoup de temps, comme passer des ordres sur les échanges grâce à l'API des plates-formes d'échange. Appelez Daneel pour votre ordre et il va le placer pour vous !
Première vidéo sur Daneel! Joseph (CEO-fondateur de Daneel) et Fabien (Global Branding Director) posent des questions à Daneel via un GoogleHome Mini
LIEN Vidéo démonstration :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=17&v=5erlM_DaWoU Les tokens DANEEL sont limités à près de 69 millions (69320719 tokens après avoir brûlé et redistribuer les tokens invendus lors de l’ICO) au prix de 0,14 $ (au jour du 9 mai 2018) par jeton avec une capitalisation boursière proche de 4 millions de dollars. C'est un jeton ERC20 et non un titre ni un actif financier. Les jetons seront utilisés pour l'abonnement sur la plateforme Daneel où il y a deux types d'abonnement. Daneel offrira un abonnement gratuit d'un mois qui permettra aux particuliers d'accéder à toutes les fonctionnalités de leur application mobile ainsi qu'à la version web, mais avec un nombre limité de demandes. Les abonnements mensuels, trimestriels et annuels complets permettront aux particuliers d'avoir toutes les fonctionnalités sur la version mobile et sur le Web avec un nombre illimité de demandes, ainsi que le support de l’application.
Daneel sur CoinMarketCap
https://coinmarketcap.com/currencies/daneel/ Le jeton DAN a été audité avec succès par CoinMercenary selon l'article ci-dessous:
https://medium.com/@daneel_project/dan-token-has-been-successfully-audited-by-coinmercenary-f3cff75192d6 DAN est déjà sur les échanges suivants: HITBTC, IDEX, FORK DELTA, ETHERDELTA, DDEX et bien d'autres sont à venir !
DAN sera notamment coté sur Bancor à partir du 14 mai 2018 et sur la bourse de Hong Kong FUBT.
Les discussions sont en cours avec les plateformes suivantes: Poloniex, KuCoin et Livecoin.
En utilisant l’AI (intelligence artificielle) IBM Watson (numéro de contrat international IBM PartnerWorld: C5C955F4F18F5A56), Daneel fournira aux utilisateurs les fonctionnalités suivantes se référant au livre blanc (whitepaper) du projet:
✔️ Etre toujours informé Rassembler, intégrer et analyser l'information. Le concept d’analyse est au cœur de Daneel. Pour commencer, Daneel recherche, navigue, recueille et analyse différentes sources d'informations disponibles sur différents canaux en ligne : flux d'informations, médias généraux, forums, médias spécialisés et réseaux sociaux. Une fois l'information recueillie, il triera et classera toutes les données pertinentes afin de n'offrir que des informations jugées hautement fiables et pertinentes. Vous verrez alors en temps réel un récapitulatif de toutes les informations nécessaires concernant ; les tarifs actuels de toutes vos crypto-monnaies, les actualités crypto-monnaie triées par thème (technologique, juridique, partenariats, etc...), les différentes «Initial Coin Offering» (ICO) disponibles et leur projet.
✔️ Analyse des émotions du marché
Outre l'analyse et la synthèse d'informations, nous souhaitons permettre à Daneel d'analyser les émotions du marché à l'aide d'une fonction «Indicateur d'émotion sociale». L’intelligence artificielle recueille les messages postés sur les réseaux sociaux et/ou forums puis les analyse et transmet à l'utilisateur les sentiments en ligne prédominants entourant la crypto-monnaie de leur choix. De cette façon, vous pouvez plus facilement détecter un « pump » ou le doute croissant autour d'une crypto-monnaie. Vous pouvez ainsi être à jour pour chaque décision que vous prenez. En outre, vous pouvez également bénéficier d'indicateurs qui identifient les crytpo-monnaies qui sont les plus citées dans les sources d'information et sur les réseaux sociaux, ainsi que celles les plus recherchées sur Google.
✔️ Définir un score de confiance Notre intelligence artificielle utilisera un algorithme spécialement développé pour calculer un « score de confiance » en analysant les taux de change, les événements récents et les émotions perçues des utilisateurs sur les réseaux sociaux. Ce score, établi sur une échelle de 10, reflétera la fiabilité d'une crypto-devise à un moment donné. Cela donnera aux investisseurs une bonne idée du risque associé à un investissement.
✔️ Accès au rapport analytique détaillé de crypto-monnaie
Besoin d'un rapport complet sur une crypto-monnaie ? Historique, données statistiques, graphiques, organisation de l'entreprise, personnel important, événements récents… Retrouvez toutes ces informations dans un seul document généré chaque jour grâce à notre intelligence artificielle.
✔️ Interaction
Interagir avec Daneel grâce à notre service de conversation. Qu'est-ce qui pourrait être un moyen plus facile d'obtenir de l'information que de simplement le demander ? Pour obtenir les analyses de Daneel, il suffit d'exprimer une demande. L'intelligence artificielle recherche l'information la mieux adaptée à votre recherche et les résultats vous sont alors facilement communiqués. Daneel peut également proposer des actions de choix rapides en réponse à certaines demandes afin de vous faire gagner du temps. Basé sur le principe "Machine Learning", le système apprendra en continu : plus il y aura d'utilisateurs qui poseront des questions, plus il sera capable d'affiner ses réponses et ses résultats. C'est là où que l’on peut voir toute la puissance de l'intelligence artificielle Watson d'IBM !
✔️ GESTION DE VOTRE PORTEFEUILLE
Vous serez en mesure de gérer différents comptes à partir des platesformes d'échange compatibles avec l'application Daneel. Ajoutez votre compte via vos clés API, puis suivez la progression de vos investissements en temps réel. Daneel vous accompagne quotidiennement dans la gestion de vos investissements. Vous serez informé immédiatement si vos investissements fluctuent ou si une nouvelle information est susceptible d'avoir un impact sur l'un de vos investissements ! Vous ne voulez pas utiliser les clés API ? Très simple : dites à Daneel le type et la quantité de chaque crypto-monnaie que vous possédez, et il l'enregistrera dans votre profil personnalisé et vous conseillera exactement de la même manière!
✔️ Passer des ordres en un clic
Grâce à l'API des plateformes d'échanges compatibles avec Daneel, vous pourrez passer des ordres d'achat et de vente immédiats. Vous pourrez ainsi réagir rapidement à toute annonce ou événement important que Daneel partage avec vous !
✔️ Apprendre et étudier soi-même
Particulièrement adapté aux utilisateurs débutants, le service « Education » permet de répondre aux principales questions concernant le secteur et la technologie Blockchain. Plusieurs idées et concepts seront expliqués à l'utilisateur chaque jour, et ils seront en mesure de tester et de valider leurs connaissances grâce à des questions à choix multiples.
✔️ Partager
Trading social et interactions sociales :
En plus de l'aide apportée par notre intelligence artificielle, nous souhaitons intégrer une fonctionnalité appelée « trading social », un service qui permet aux utilisateurs d'observer et de suivre les investissements d'investisseurs expérimentés. Grâce à cela, les traders communautaires les plus populaires peuvent recevoir des jetons DAN en échange de leur participation à l'écosystème Daneel. Afin d'accélérer le développement de Daneel et de mener à bien son projet, l'équipe a mis en place des partenariats au cœur de sa stratégie :
- Business PartnerWorld avec la société IBM. Grâce à ce partenariat, nous avons désormais accès à une expertise inégalée en matière d'intelligence artificielle, à des solutions de pointe telles qu'IBM Watson ainsi qu'aux moyens et ressources qui permettent au projet Daneel de tenir dans le long terme. Tout comme IBM (une multinationale renommée dans les secteurs du cloud, de l'apprentissage automatique et de l'intelligence artificielle) a fait confiance à Daneel, pourquoi pas vous ? Référence de l'accord : 9ffc3 - Daneel Assistant OÜ, Estonie
- AMON est une carte de débit de crypto-monnaie quotidienne pour tout le monde. Amon dispose d'un puissant portefeuille cryptographique multidevises et d'un système d'intelligence artificielle à la pointe de la technologie pour offrir le meilleur rapport qualité / prix au crypto-holder dans les achats quotidiens. Daneel et Amon partagent la même philosophie : introduire l'AI dans le monde de la crypto-monnaie pour rendre la gestion et l'investissement simples, sécurisés et pratiques pour tous.
- CRYPTOROBOTICS : crée pour trader les crypto-monnaies sur les échanges, introduit les outils habituels d'algotrading et crée de nouvelles solutions analytiques et intelligentes dans le développement de robots pour le trading sur de nouveaux marchés, appliquant la meilleure expérience du marché boursier et des devises.
- CRYPTOVALLEY est considéré comme le plus grand écosystème d'acteurs dans les domaines de la cryptographie et la Blockchain. « Crypto Valley », basée à Zug en Suisse, nous accompagnera tout au long de ce projet. Composée de start-ups, de professionnels, de chercheurs et d'entrepreneurs, cette organisation est devenue un acteur incontournable dans le secteur crypto avec lequel Daneel se développera au cours des prochains mois. Crypto Valley soutiendra l’équipe DAN et fournira un important réseau de support technique, d'infrastructure et d'événements.
- BITCOIN ASSOCIATION SWITZERLAND est une association de passionnés de Blockchain et de crypto-monnaie qui rassemble un certain nombre de professionnels du secteur, de start-ups et de professeurs. Cette communauté très active nous apportera son soutien et nous permettra d'échanger des idées sur leurs réseaux ainsi que lors d'événements réguliers. L'un des rôles de cette association est de rendre la crypto-monnaie accessible au grand public et de démocratiser la technologie Blockchain. Ils contribuerons ainsi de manière significative aux objectifs « éducatifs » de notre solution.
- Services partenaires et API : Dans le cadre de notre développement de plateforme, nous utiliserons différents services externes pour enrichir le fonctionnement de Daneel. Certains de ces services fournissent des ensembles de données pertinents et régulièrement mis à jour, en permettant notamment l'accès aux prix du marché, aux informations liées aux ICO et aux nouveaux flux d’informations. De cette manière, outre les API officielles des plateformes d'échange, Daneel s’engage à utiliser des données fournies par des services externes sélectionnés. Voici quelques exemples : newsBTC, CoinDesk, BitcoinMagazine, Bravenewcoin, TokenMarket, ChryptoWatch, CryptoCoinNews, ETHNews, ICOBazaar, etc…
Tout ce que vous devez savoir sur le statut juridique de Daneel et son adhésion au programme IBM Partnerworld
https://medium.com/@daneel_project/all-you-need-to-know-about-daneel-legal-status-and-its-ibm-partnerworld-program-membership-fb0fd5052ecf Daneel Website
https://daneel.io/ Daneel Whitepaper
https://daneel.io/whitepapeen/daneel-wp-latest.pdf Rejoignez la communauté Daneel
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https://bitcointalk.org/index.php?topic=2376203 Communauté Daneel : BOITE A SUGGESTION
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfKmi6oSeZddinBDWDBnNY23hDK2jnuBJKuAjZyaWaSqJeFmQ/viewform submitted by https://archive.is/7785M Le Bolchévik nº 178 Décembre 2006
Buffet Royal en 2007 : austérité anti-ouvrière et terreur raciste encore une fois au menu
La chasse aux sorcières raciste de l’Etat contre 72 travailleurs, musulmans pour la plupart, à l’aéroport de Roissy, et les conditions de travail intenables imposées aux dizaines de milliers de travailleurs de l’aéroport, en disent long sur les causes de la révolte de la jeunesse des banlieues il y a un an. Cette explosion de rage de jeunes d’origine ouvrière et largement issus de l’immigration maghrébine et africaine, avait été déclenchée par la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois, morts électrocutés alors qu’ils essayaient d’échapper à une rafle raciste de la police. Ces deux jeunes avaient immédiatement été dénoncés par l’Etat comme de soi-disant délinquants et menteurs. Et ça continue : fin novembre la « justice » a annoncé que les flics responsables ne seraient pas poursuivis, et le rapport de l’IGS sur la chasse à l’homme qui avait eu lieu ce jour-là contre Zyed, Bouna, Muhittin et leurs amis, qualifie le comportement des flics comme simplement « d’une légèreté et d’une distraction surprenantes ». Pendant ce temps c’est Muhittin Altun, âgé de 18 ans, le seul survivant, qui est persécuté par la vendetta de l’Etat ; il est passible d’une peine de prison pour avoir soi-disant jeté des pierres contre une voiture de police et pour « participation avec armes à un attroupement ». Nous disons : Il n’y a pas de justice dans les tribunaux capitalistes ! Levée des inculpations contre Muhittin Altun ! Amnistie pour tous les jeunes condamnés suite à la révolte des banlieues ! La classe ouvrière multiethnique de ce pays doit défendre les jeunes de banlieue !
Les travailleurs de Roissy sont recrutés en fait dans les mêmes banlieues du Nord de Paris que celle où Zyed et Bouna ont grandi ; le frère de Bouna, Siyak Traoré, travaille à l’aéroport. Un an plus tard les conditions matérielles qui ont contribué à alimenter cette explosion – manque d’emplois, transports et système de santé défectueux, classes surchargées dans les écoles, répression quotidienne par l’Etat – rien n’a changé. En fait, à la veille des élections de 2007, la guerre contre les jeunes des minorités ethniques, désignés comme le bouc émissaire de tous les maux de la société, se déchaîne de plus en plus ; c’est à qui, de la gauche ou de la droite, battra l’autre sur le terrain de l’« ordre républicain ». Lors de l’occupation policière des cités il y a un an, nous avions dénoncé en particulier le rôle de la gauche pour son soutien à la répression, quand le PCF, le PS et LO avaient tous appelé à « rétablir l’ordre » contre les jeunes de banlieue en pleine révolte. (LO est ensuite revenue en arrière, mais ils ont décrit leur appel simplement comme « une ânerie bien sûr, mais mineure » de leur part – voir notre article sur LO page 7.) Cette trahison, et le refus de la bureaucratie syndicale de mobiliser sa base au côté des jeunes de banlieue, a encouragé l’Etat à poursuivre sa répression raciste. Nous écrivions (le Bolchévik n°174, décembre 2005) :
« L’oppression raciste et la stigmatisation des jeunes des banlieues par la bourgeoisie visent à diviser la classe ouvrière et à l’affaiblir dans son ensemble, à un moment où le gouvernement redouble les attaques et les mesures de répression contre le prolétariat en général. Une attaque contre un est une attaque contre tous ! »
Les 72 bagagistes de l’aéroport de Roissy sont visés aujourd’hui comme des « terroristes » potentiels pour les mêmes raisons – pour essayer de diviser selon des lignes raciales et affaiblir la puissance potentielle des 80 000 travailleurs de l’aéroport. Pas un seul des 72 bagagistes qui se sont vu retirer leur badge n’a jamais été accusé ou condamné pour aucun crime. D’après le sous-préfet Jacques Lebrot, on leur a retiré leur badge (qui donne accès à la zone réservée de l’aéroport où travaillent 60 000 personnes) sur la base qu’ils représentaient un risque potentiel pour les passagers. Il a déclaré qu’ils « sont liés à des mouvances fondamentalistes à visée terroriste » qui rejettent « la France et nos valeurs ». « Pour nous, quelqu’un qui va passer des vacances plusieurs fois au Pakistan, cela nous pose des questions », a déclaré Lebrot (le Monde, 21 octobre) ; Lebrot a retiré son badge à un travailleur qui avait participé avec son père à un voyage organisé Fram, « circuit au pays des maharajas », qui l’avait emmené au Pakistan, en Inde et au Bangladesh. Lebrot n’a pas fourni la moindre preuve pour étayer ses déclarations, et en fait il a exigé que ce soit les bagagistes persécutés qui fournissent la preuve qu’ils ne présentent aucun risque pour les passagers !
Cette attaque n’a rien à voir avec la lutte contre le « terrorisme » (les principaux architectes du terrorisme sont à l’Elysée et dans les ministères), ni avec la « protection » de la population ; mais elle a tout à voir avec l’arsenal croissant à la disposition de l’Etat pour écraser toute opposition et détruire les libertés. Nous nous opposons à la campagne d’« unité nationale » contre le terrorisme qui a pour but de renforcer l’Etat capitaliste raciste français.
Sarkozy a salué la chasse aux sorcières en déclarant : « Moi, je ne peux pas accepter que des gens qui ont une pratique radicale travaillent sur une plateforme aéroportuaire » (le Monde, 21 octobre). Il fait ainsi l’amalgame entre « terroristes » et travailleurs ordinaires qui se défendent ainsi que leurs collègues, et qui se battent pour la sécurité contre les patrons assoiffés de profits sur l’aéroport. Ce n’est pas un hasard que parmi les 72 de Roissy il y a des militants syndicaux qui, face à des conditions de travail qui se détériorent, se syndiquent et revendiquent. Didier Frassin, le secrétaire de l’union locale CGT de Roissy, disait, en parlant de l’intérêt croissant pour les syndicats manifesté par de nombreux jeunes recrutés dans les banlieues voisines : « Leur arrivée a contribué à renouveler le syndicat, qui ne cesse de progresser. Les directions ne s’y attendaient probablement pas. » Un autre délégué CGT chez Air France, Moustafa, ajoutait : « Ils nous ont embauchés, on s’est retrouvés délégués. On dénonce les conditions de travail, on milite, alors ils veulent nous briser en retirant les badges » (l’Humanité, 27 octobre).
Exactement. Ce que craint la bourgeoisie, c’est la force croissante de la classe ouvrière organisée multiethnique de l’aéroport ; c’est cela qui est derrière cette chasse aux sorcières. La bourgeoisie et les travailleurs ont des intérêts fondamentalement opposés et antagoniques. Le capitalisme est basé sur l’exploitation des travailleurs par les capitalistes. Il est impossible de le faire fonctionner dans l’intérêt des travailleurs ; il n’est pas réformable. Les groupes, comme LO, la LCR, le PCF, qui offrent des recettes sur comment mieux administrer le capitalisme, le rendre plus démocratique, plus social, etc., répandent le même mensonge que Jean Jaurès il y a 100 ans. Aujourd’hui comme alors, cela ne sert qu’à lier la classe ouvrière au système capitaliste de profit basé sur l’esclavage salarié et l’oppression raciste. Nous luttons pour mobiliser la classe ouvrière, indépendamment de l’ennemi de classe, des organes de celui-ci et de ses partis, pour balayer le système capitaliste par une révolution socialiste. Elle brisera et détruira l’Etat capitaliste et établira à la place un Etat ouvrier basé sur une économie collectivisée et planifiée suivant les besoins. Dans ce but, nous luttons pour construire un parti comme le parti bolchévique, pour pouvoir diriger les travailleurs à la victoire. A bas la chasse aux sorcières raciste ! Il faut mobiliser la classe ouvrière en défense des 72 de Roissy ! Pour leur réintégration immédiate dans leur poste de travail !
Vigipirate vise les travailleurs et les minorités
L’attaque contre les 72 bagagistes n’est que la dernière en date d’une longue liste à Roissy. Depuis 2004, d’après la CFDT, 3 585 travailleurs se sont vu retirer leur badge, ce qui veut dire presque automatiquement la perte de leur emploi. Le but de ces attaques, c’est de garder ces travailleurs, qui représentent la plus importante concentration de travailleurs de toute couleur de peau dans ce pays, fermement à la merci des patrons, en leur inculquant la crainte que quiconque résiste sera le prochain licencié. Il y a un an Lebrot avait agité Vigipirate rouge « pour rétablir l’ordre public » et forcer les bagagistes en grève de chez CBS à reprendre le travail sous la menace de six mois de prison (le Nouvel Observateur, 6 octobre 2005). Il avait déclaré à l’époque que leur grève accroissait la probabilité d’une attaque terroriste.
La bourgeoisie française, et ses porte-parole de droite comme de gauche, se félicitent souvent, notamment depuis que George Bush est à la Maison Blanche, que, contrairement à leurs homologues américains, ils règnent de façon juste, sociale, et égalitaire. En fait ils mettent en œuvre leur propre « guerre contre le terrorisme » avec Vigipirate depuis 1991 à l’époque de la première guerre du Golfe. Lorsque Mitterrand avait envoyé des dizaines de milliers de troupes impérialistes françaises pour combattre les Irakiens au côté des USA et de la Grande-Bretagne, les jeunes issus de l’immigration maghrébine en particulier s’étaient largement opposés à cette guerre meurtrière. Le gouvernement avait réagi en lançant Vigipirate ; il s’agissait d’attiser un climat de peur et d’insécurité en visant les jeunes qui menaçaient les sacro-saintes « valeurs républicaines » et qui manifestaient de la sympathie pour les peuples d’Irak. Des bandes de flics et de soldats en armes patrouillaient dans les gares pour empêcher physiquement les jeunes de prendre part aux manifestations dans le centre de Paris.
Dès cette époque la LTF avait protesté contre Vigipirate, et expliqué que ce plan était une arme de l’Etat capitaliste pour viser dans un premier temps des personnes ayant des attaches musulmanes, pour pouvoir ensuite réprimer la classe ouvrière dans son entier. Lutte ouvrière au contraire maintient depuis 15 ans un silence complice sur Vigipirate. Maintenant LO se lamente que le métier de bagagiste soit « sur le point d’être interdit aux musulmans » (Lutte ouvrière, 3 novembre), mais leur refus constant de s’opposer à Vigipirate est le genre de capitulation à la campagne « antiterroriste » qui a pavé la voie à l’attaque actuelle à Roissy.
Dix ans après la première guerre du Golfe, avec le 11 septembre 2001, les dirigeants français ont eu de nouveaux prétextes pour accroître les pouvoirs de la police. Comme le souligne une déclaration intersyndicale à Roissy : « L’Etat et les directions d’entreprises se sont servis du 11 septembre 2001 pour revenir sur les droits et les libertés individuelles des salariés travaillant en zone réservée » (« Nous sommes tous concernés », 27 novembre). Un syndicaliste SUD faisait remarquer : « Depuis [le 11-Septembre], on a créé un Patriot Act sur l’aéroport » (Libération, 10 novembre) ; il faisait référence à la loi « antiterroriste » aux USA introduite à la suite de l’attaque criminelle contre le World Trade Center et de l’attaque contre le Pentagone. Didier Frassin, de la CGT, disait la même chose lors d’une récente interview où il souligne l’impact de la loi sur la sécurité quotidienne (LSQ), introduite tout juste un mois après le 11-Septembre, et qui « facilite l’attitude du préfet de Seine-Saint-Denis et mène à des aberrations » (l’Humanité Dimanche, 23-29 novembre).
Buffet Royal en 2007 : c’est les ouvriers et les jeunes des banlieues qui vont déguster !
Le nombre de travailleurs de l’aéroport concernés parle pour lui-même : ce ne sont pas là des « aberrations ». Pour les patrons et leur Etat, la règle c’est l’intimidation et la répression. Peut-être que Frassin est un peu mal à l’aise parce que cette LSQ avait été introduite par le gouvernement Jospin-Buffet-Royal de « gauche plurielle » qui, comme tous les gouvernements capitalistes dans le monde, avait cherché à tirer parti de l’hystérie antiterroriste après le 11-Septembre pour serrer la vis à l’ensemble de la population. Mais les bureaucrates syndicaux, au nom de l’« unité nationale » et de la loyauté envers leur gouvernement de front populaire, avaient laissé voter cette loi sans protester.
Le passage de la LSQ sous Jospin n’est qu’un exemple de comment un gouvernement de front populaire paralyse les luttes ouvrières. Nous nous opposons inconditionnellement et par avance à tout vote et tout soutien, au premier ou au deuxième tour, à une telle alliance qui va du PS et du PC à des bourgeois soi-disant de gauche comme les Verts, les chevènementistes, etc. Ce n’est pas le cas des organisations réformistes, qui se préparent à dire à la classe ouvrière de voter au deuxième tour pour la candidate du front populaire, Ségolène Royal, comme un « moindre mal » (pour LO, voir notre article page 7). La LCR monte en épingle son refus de participer à un gouvernement avec Royal, en opposition au PCF. Mais c’est pour dissimuler qu’ils s’apprêtent tout comme le PCF à voter Royal : cette organisation qui, ces 32 dernières années, a toujours voté pour le candidat du front populaire au deuxième tour des présidentielles (sauf en 2002 où ils ont voté Chirac), a cyniquement déclaré (voir Rouge, 16 novembre) :
« Puisqu’il faut être le plus clair possible, nous rappelons qu’il n’y a, chez nous, aucune tentation de renvoyer gauche et droite dos à dos. Virer la droite en 2007 est pour nous une mesure de salubrité publique. »
La stratégie des réformistes se limite à essayer de faire pression sur la bourgeoisie pour qu’elle fasse quelques concessions, qui peuvent être octroyées aujourd’hui mais reprises demain. Si le front populaire revient au pouvoir, il continuera, tout comme le gouvernement Jospin-Buffet avant lui, d’administrer l’Etat capitaliste raciste français et à protéger les intérêts des entreprises françaises contre leurs rivales étrangères, tout cela sur le dos des travailleurs.
A bas la « guerre contre le terrorisme » de la bourgeoisie !
Avant de donner le badge nécessaire pour travailler dans la zone réservée de Roissy, les flics épluchent maintenant cinq différentes bases de données. Si l’on y figure pour un excès de vitesse, une soirée bruyante ayant abouti à un dépôt de plainte d’un voisin, le fait de ne pas avoir payé à temps sa redevance télé ou ses impôts, même sans avoir été condamné, on ne se fait pas embaucher, ou on perd son badge lors d’un contrôle périodique. Les patrons utilisent aussi ces données pour s’immiscer dans la vie privée des travailleurs et pour imposer leur ordre moral bourgeois, comme le condamne à juste titre la déclaration intersyndicale du 27 novembre. Il y a le cas particulièrement scandaleux d’un steward homosexuel qui avait été appréhendé au Bois de Boulogne avec un prostitué, et qui a dû signifier au préfet et aux autorités aéroportuaires qu’il acceptait de voir un psychiatre et de faire un « travail sur lui-même » pour garder son emploi. Tous les travailleurs visés par les lois sécuritaires répressives de Jospin et Sarkozy doivent être réintégrés immédiatement ! A bas la croisade d’ordre moral de l’Etat !
Ce sont ceux qui administrent le système capitaliste qui perpètrent la terreur de masse et des massacres barbares, aveugles et prémédités à une échelle gigantesque. Les crimes contre l’humanité qui sont synonymes de l’impérialisme français – des massacres pendant la guerre d’Indochine à la torture en Algérie et au génocide du Rwanda – sont la marque de fabrique du capitalisme dans son agonie. Et de même les attaques des CRS contre les travailleurs en grève et les jeunes qui protestent, ainsi que les attaques contre les salaires et les conditions de travail des ouvriers, la terreur des flics et la pauvreté dans les banlieues.
Ce n’est certainement pas la première fois, ni la dernière, qu’un secteur de la classe ouvrière se fait traiter de « terroriste ». Pendant la guerre d’Algérie, sous des gouvernements de gauche comme de droite, de semblables croisades étaient monnaie courante contre la classe ouvrière multiethnique, notamment dans les grandes usines automobiles. Les travailleurs de Roissy sont visés parce que l’aéroport est stratégique pour le capitalisme français, au niveau économique et au niveau militaire, et que les patrons et leurs gouvernements comprennent très bien que ces milliers de travailleurs, avec leurs syndicats, peuvent déployer une énorme puissance sociale pour défendre leurs droits et lutter contre l’oppression.
Les capitalistes savent aussi que si les travailleurs font preuve de résistance et de solidarité de classe, cela peut devenir l’étincelle pour une lutte plus large dans le pays, notamment là où il y a encore de grandes concentrations multiethniques de travailleurs, comme dans les usines automobiles et les fabricants de pièces détachées, mais aussi dans le secteur public où des centaines de milliers d’emplois sont menacés de privatisation. A la SNCF et la Poste les patrons démantèlent les services publics en créant des unités séparées plus petites, comme Chronopost qui a une base à Roissy, afin de paver la voie à la privatisation et d’obliger les ouvriers à travailler encore plus pour un salaire plus faible. Le prochain gouvernement essaiera à nouveau d’utiliser Vigipirate, cette fois-ci contre les cheminots luttant pour défendre leurs acquis.
Le niveau de pauvreté et d’oppression raciste a considérablement augmenté, ici et dans le monde, suite à la contre-révolution capitaliste qui a eu lieu dans l’ex-Union soviétique il y a 15 ans. Cette défaite historique pour le prolétariat mondial a encouragé les impérialistes à multiplier les maraudages néocoloniaux à l’étranger et accroître l’exploitation ici. Les capitalistes d’Europe de l’Ouest, agitant le mensonge de la « mort du communisme », pensent qu’ils ont maintenant les coudées franches pour détruire les acquis de la classe ouvrière, notamment les réformes de l’« Etat-providence ». Celles-ci avaient été introduites pour essayer d’endiguer le spectre du communisme après la Deuxième Guerre mondiale, face à une classe ouvrière combative qui voulait sa vengeance du bain de sang qu’elle avait subi, et à une époque où l’autorité de l’Union soviétique avait grandi du fait qu’elle avait vaincu les nazis de Hitler. La LTF, section de la Ligue communiste internationale, a mobilisé toutes ses forces pour combattre la restauration capitaliste dans l’ex-Union soviétique, et nous continuons aujourd’hui à lutter contre les tentatives des impérialistes de restaurer le capitalisme dans les Etats ouvriers déformés restants, Cuba, le Vietnam, la Corée du Nord (voir notre article page 9) et surtout la Chine.
L’effondrement de l’Union soviétique a mené à une forte augmentation de la concurrence internationale entre les puissances impérialistes. Celles-ci, pour maintenir et accroître leur taux de profit, ce qui est indispensable dans la lutte contre leurs rivales, ont toutes sortes de méthodes, notamment d’avoir une « main-d’œuvre plus flexible » avec des plans comme le contrat nouvelle embauche ou le défunt CPE. En France notamment, le démantèlement de l’Etat-providence est considéré comme une nécessité d’airain pour l’impérialisme français, qui est bien plus faible que ses rivaux américain et même allemand.
Pour une lutte de classe contre les nouvelles attaques !
Dix sociétés seulement emploient 60 % de tous les travailleurs de l’aéroport de Roissy. Le reste travaille dans 700 entreprises sous-traitantes, où les conditions de travail sont souvent encore plus atroces. « Les jeunes des cités alentour ont été embauchés, mais il faut voir dans quelles conditions ! […] On les appelle les “dos cassés” », rapporte Didier Frassin de la CGT. Un travailleur déclare : « C’est Spartacus. Je travaille de nuit, je vois à peine ma famille. Et on nous dit que les jeunes ne veulent pas bosser ! » (l’Humanité, 27 octobre) Beaucoup de jeunes travailleurs, même quand ils sont finalement embauchés en CDI, ont souvent seulement un temps partiel ; les patrons ne veulent pas payer trop de charges sociales, et ils essaient ainsi de réduire la cohésion et la force des travailleurs. Ces derniers sont obligés de prendre un deuxième emploi pour survivre, ou de faire d’interminables heures supplémentaires. La sous-traitance a pour but de diviser la classe ouvrière, d’affaiblir les syndicats et d’empêcher des grèves unies sur l’ensemble de la plateforme. Mais les travailleurs ont leurs propres armes pour riposter : leurs intérêts de classe communs et leur solidarité dans la lutte. Ensemble, ils représentent une puissance formidable.
La confiance des bureaucrates syndicaux dans la « justice » bourgeoise ne sert qu’à démobiliser la lutte : lors d’une réunion intersyndicale appelée pour discuter des actions à prendre en défense des bagagistes, un dirigeant de la CFDT a argumenté contre une grève, et même contre une protestation immédiate, disant qu’il fallait plutôt « attend[re] de voir ce que dit la justice », plusieurs plaintes ayant été déposées contre le retrait des badges. Nous n’excluons pas de faire usage de toutes les possibilités judiciaires pour défendre ces travailleurs, mais nous n’avons pas la moindre confiance dans le système d’injustice capitaliste. Nous nous tournons au contraire vers la puissance des milliers de travailleurs unis dans la lutte. Une grève solide à Roissy en défense des bagagistes ferait rapidement réfléchir les patrons, leur préfet et leurs juges pour trouver une « solution ». On a pu avoir un avant-goût de cette puissance sociale récemment avec le CPE, où c’est la mobilisation des syndicats avec les étudiants qui a battu le gouvernement.
L’Etat n’est pas au service de la société dans son ensemble. Les exploités et les opprimés ne peuvent pas l’utiliser pour qu’il serve leurs propres intérêts. C’est une machine d’oppression de la classe ouvrière par la classe capitaliste, une machine répressive faite de soldats, de flics, de tribunaux et de prisons qui ont tous pour raison d’être de défendre la domination de classe et les profits des capitalistes contre les travailleurs. Nous disons : Flics, gardiens de prison, vigiles et agents de sécurité, hors des syndicats ! La raison d’être de l’Etat c’est d’empêcher ceux qui produisent les richesses de cette société, la classe ouvrière, d’en prendre le contrôle, et de maintenir au contraire les exploiteurs bourgeois au pouvoir. Il ne peut pas y avoir de véritable justice pour les travailleurs dans les tribunaux capitalistes. C’est ce système qui, il y a un an, a enfermé des centaines de jeunes des banlieues et qui leur a fait un casier judiciaire qui peut les consigner à un avenir de chômage. Les travailleurs doivent renverser l’Etat bourgeois et exercer leur propre domination de classe contre la résistance des capitalistes, en établissant, comme les ouvriers russes en 1917, un Etat ouvrier, la dictature du prolétariat.
Il faut rompre avec les dirigeants syndicaux traîtres !
Un exemple approprié de lutte de classe, c’est la grève d’Air France en octobre 1993 : les travailleurs ont occupé les pistes et fait grève contre le plan Attali de licenciement de 4 000 travailleurs. Le gouvernement Mitterrand-Balladur a rapidement cédé aux revendications des travailleurs de jeter ce plan à la poubelle. Il n’a pas seulement reculé parce qu’Air France perdait l’équivalent de 10 millions d’euros par jour et parce que les transporteurs étrangers menaçaient de poursuivre en justice Aéroports de Paris ; il a cédé surtout parce qu’il craignait que la grève ne s’étende à d’autres travailleurs du secteur public qui étaient aussi l’objet de suppressions d’emplois. C’est Jospin et son ministre PCF des Transports Gayssot, avec l’aide des bureaucrates syndicaux, qui a partiellement privatisé Air France cinq ans plus tard, en 1999, ouvrant la voie à la privatisation complète en 2004.
Un autre exemple de puissante mobilisation de la classe ouvrière multiethnique en lutte pour défendre ses emplois, c’était sur l’aéroport de Heathrow à Londres en 2005. Le personnel de British Airways (BA) a fait grève en défense de 6 700 travailleurs, essentiellement des femmes originaires du sous-continent indien, licenciés par Gate Gourmet, une société de catering (préparation des repas). La grève a paralysé BA et a pratiquement stoppé toute l’activité de l’un des plus grands aéroports du monde. Elle a coûté plus de 70 millions d’euros à BA, stoppé pratiquement toute sa flotte dans le monde, et semé la pagaille dans les activités de BA pendant près d’une semaine. Comme l’écrivaient nos camarades britanniques : « Ce qu’il y a d’autant plus impressionnant avec cette grève, c’est qu’elle a été entreprise en dépit des lois antisyndicales qui interdisent les grèves de solidarité avec des travailleurs d’autres entreprises, et qu’elle a été lancée en pleine hystérie “antiterroriste” du gouvernement, attisée suite aux bombardements terroristes criminels du 7 juillet » à Londres (Workers Vanguard, 2 septembre 2005). Les travailleurs de l’aéroport ont fait cette action sachant que leurs propres emplois pouvaient être les suivants, mais ils reconnaissaient que leurs intérêts et ceux de ces travailleurs du catering, surtout des femmes asiatiques, étaient les mêmes.
L’aéroport étant pratiquement arrêté et BA perdant des millions de livres, la direction syndicale a répudié les grèves en les déclarant « illégales », et les travailleurs ont repris le travail. Une fois que BA et l’aéroport avaient repris, la direction syndicale a accepté de négocier dans une position de faiblesse. Finalement certains travailleurs licenciés ont été repris, et quelques autres ont reçu des indemnités de licenciement plus élevées, mais beaucoup de travailleurs combatifs sont restés sur le carreau du fait du rôle de la bureaucratie syndicale. La grève de Heathrow, tout comme la grève d’Air France de 1993, montre que pour vaincre les attaques des capitalistes, il faut aussi une bataille contre la politique procapitaliste de la bureaucratie syndicale. Ces dirigeants traîtres cherchent en permanence à enrayer les luttes ouvrières et cherchent des « accords de partenariat », parce qu’au fond ils partagent les mêmes intérêts et les mêmes préoccupations que leur propre bourgeoisie : ils veulent que leurs « propres » capitalistes soient plus « compétitifs » que leurs rivaux étrangers.
De même que nous nous opposons à la collaboration de classes au gouvernement, nous luttons aussi contre les plans de « partenariat social » et de « dialogue social » prônés par les bureaucrates syndicaux, qui répandent le mensonge que les travailleurs et les capitalistes ont des intérêts en commun et qu’ils doivent essayer ensemble de relever les profits des patrons. Nous sommes pour une direction révolutionnaire des syndicats qui n’accepte pas les règles du jeu des patrons, ni n’avale leur hystérie raciste « antiterroriste », une direction se battant pour syndiquer les non-syndiqués, pour l’embauche en CDI de tous les précaires et pour le partage du travail entre toutes les mains sans perte de salaire. Une direction qui défende les travailleurs à la peau foncée contre la discrimination et qui exige les pleins droits de citoyenneté pour tous les immigrés, y compris en luttant contre les déportations de sans-papiers qui se chiffrent à 26 000 cette année, notamment via l’aéroport de Roissy. Dans le cadre de cette lutte nous disons : une industrie, un syndicat. La division des syndicats selon l’affiliation politique ou suivant la profession est un cadeau aux patrons qui affaiblit la force de la classe ouvrière.
A Roissy, les bureaucrates utilisent le fait qu’il y a des syndicats séparés comme couverture pour le fait qu’ils n’ont pas appelé à la grève en défense des 72 de Roissy. Ils se rejettent mutuellement la faute pour l’absence de toute décision d’action lutte de classe. Il y a eu en fait une grève le 23 octobre, appelée par la CFTC, sur la question de l’intimidation et des retraits abusifs de badges (bien que les dirigeants chauvins de la CFTC aient refusé de protester directement contre la persécution raciste des bagagistes musulmans sanctionnés). Une centaine de travailleurs d’Air France ont fait grève ce jour-là, et beaucoup ont essayé de manifester sur le tarmac, dont ils ont été refoulés par les CRS, sous la menace de se faire retirer leur propre badge s’ils essayaient de bloquer le trafic. Leur protestation aurait pu être le point de départ pour la mobilisation si nécessaire en défense de tous les travailleurs de l’aéroport persécutés, mais elle est restée isolée par les autres syndicats, notamment la CGT.
En fait cela a pris trois mois, après l’envoi des premières notifications aux bagagistes annonçant le retrait imminent de leur badge, pour que la première réunion intersyndicale se tienne sur l’aéroport le 7 novembre. Cette réunion a rassemblé les six principaux syndicats opérant à Roissy (CFDT, CFTC, CGT, FO, SUD et UNSA), et elle a décidé d’avoir une autre réunion et de produire un tract, et d’envoyer une délégation syndicale rendre visite au ministre bourgeois Azouz Begag et au préfet de Seine-Saint-Denis. Après la réunion, Sylvain Chazal, dirigeant de l’UNSA, a déclaré : « L’idée n’est pas de lancer une grève qui ne sera pas suivie. Le sujet est très délicat et nous savons qu’il y a à Roissy des vrais problèmes de sécurité. » Et la CGT a couvert son propre refus d’appeler à l’action promise, en se plaignant : « Si la CGT, plus gros syndicat de la plate-forme, est partante “pour une puissante journée d’action”, la CFDT prône “des formes d’actions différentes” » (déclaration de l’union locale CGT de Roissy-Charles-de-Gaulle, 8 novembre). Certains bureaucrates ont même argumenté à la réunion qu’il serait discriminatoire de protester contre l’injustice faite aux 72 de Roissy étant donné que chaque année des centaines de travailleurs se voient retirer leur badge ! La déclaration syndicale commune du 27 novembre, intitulée « Nous sommes tous concernés », capitule face à ce chauvinisme en ne mentionnant jamais le cas des bagagistes. Bien sûr, tous les travailleurs de Roissy sont visés dans cette affaire, mais de faire disparaître cette offensive particulière, avec son caractère raciste patent, ne peut en réalité servir qu’à diviser davantage les travailleurs.
Finalement les syndicats ont appelé à une manifestation le 14 décembre à la station RER de Roissy 1 contre la discrimination et les abus sécuritaires. Mais aucun appel à la grève ne couvrait les travailleurs qui voulaient prendre part à l’action, et seulement 250 personnes y ont pris part. Pourtant, les travailleurs peuvent être mobilisés contre la discrimination raciste : il y a eu cet automne une grève combative dans la blanchisserie industrielle Modeluxe en région parisienne, pour obtenir la régularisation des collègues sans-papiers.
L’obstacle n’est pas le manque de combativité : c’est une question politique, à laquelle les bureaucrates syndicaux ne peuvent pas toucher sérieusement. La lutte pour les sans-papiers est acceptable pour les républicains bourgeois « de gauche » que courtisent les réformistes, car elle est compatible avec les déclarations sur la France « pays des droits de l’homme » et « terre d’asile ». Mais lutter contre l’oppression des travailleurs et des jeunes de banlieue, dont la plupart ont des papiers français, exige de confronter l’oppression raciale, enracinée dans le capitalisme français, contre toute une couche du prolétariat dont les parents ou les grands-parents sont venus du Maghreb et d’Afrique noire.
Les jeunes des banlieues croient à juste titre qu’ils doivent avoir les mêmes droits que les autres Français, et ils résistent aux tentatives de les faire travailler pour les salaires et conditions de travail qui sont le lot des travailleurs sans-papiers. Ces jeunes subissent de façon disproportionnée le chômage, la précarité et la discrimination à tous les niveaux. En d’autres termes, ce n’est pas seulement une question de droits démocratiques. Cela pose la nécessité d’un programme de transition : syndiquer les non-syndiqués, lutter pour des emplois décents pour tous en répartissant les emplois entre toutes les mains sans perte de salaire. Cela pose la nécessité de lutter pour renverser par la révolution socialiste le système capitaliste pourrissant. Les travailleurs ont besoin pour cela d’un parti ouvrier multiethnique d’avant-garde, un parti comme le parti bolchévique de Lénine. C’est pour cela que nous luttons.
http://www.icl-fi.org/francais/lebol/178/roissy.html submitted by Le parti Batasuna interdit en Espagne
A bas la répression contre les nationalistes basques !
Reproduit du Bolchévik n° 161, automne 2002
Paris, le 16 septembre – Le gouvernement s’est saisi de la « guerre contre le terrorisme » de l’après-11 septembre pour chercher à en finir à jamais avec les nationalistes basques. Le 26 août, le juge espagnol Baltasar Garzón a ordonné la suspension pour trois ans de Batasuna, un parti politique qui obtient aux élections plus de 10 % des voix dans le Pays basque espagnol, où il a des bureaux ainsi que des amicales, des tavernes et des représentants officiels dans la plupart des villes. Le même jour le parlement espagnol votait à une majorité écrasante une motion demandant que la Cour suprême interdise Batasuna. Avec la récente loi « antiterroriste » qui a été votée en Espagne, cela signifie une mise hors la loi totale et définitive de Batasuna, la première interdiction d’une organisation politique depuis la fin de la dictature de Franco en 1975. Et c'est une mesure qualitative vers l’interdiction de toute organisation prônant l’indépendance basque.
La même nuit, la police locale, l'ertzaintza tant haïe, commençait à faire des descentes sur les locaux publics de Batasuna dans des dizaines de villes basques et les fermait. Sur les ordres de Garzón (qui est devenu l’enfant chéri de la pseudo-gauche avec ses enquêtes sur l’ancien dictateur chilien Pinochet), l’Etat a déjà gelé les comptes bancaires de Batasuna, cherchant à lui soutirer 24 millions d’euros. Cette somme est soi-disant destinée à payer les dégâts causés dans les batailles de rue au moment des attaques de la police contre les jeunes dans le Pays basque. Il y a eu des protestations des deux côtés de la frontière franco-espagnole contre l’interdiction. Les 7 et 8 septembre, des milliers de personnes ont défié l’interdiction espagnole des manifestations pro-Batasuna, et sont descendues dans les rues à Bilbao et San Sebastián. Et il y a deux jours, 50 000 personnes ont protesté à Bilbao malgré la répression. Le prolétariat, particulièrement en Espagne et en France, a l’urgent devoir de se mobiliser contre cette sinistre interdiction, qui non seulement vise les nationalistes basques radicaux mais qui prépare aussi le terrain à la répression de toute opposition politique des ouvriers ou des jeunes. A bas l’interdiction de Batasuna ! Liberté immédiate pour les centaines de nationalistes basques emprisonnés, dont certains sont enfermés depuis des années et des années en Espagne et en France !
L’obstacle à une telle mobilisation ce sont les traîtres sociaux-démocrates du mouvement ouvrier : en Espagne, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) a voté avec enthousiasme pour l’interdiction, et les ex-staliniens de l’Izquierda Unida (Gauche unie) se sont abstenus. En France le gouvernement précédent dirigé par le Parti socialiste (PS) et le Parti communiste (PCF) procédait couramment à des arrestations et des déportations de nationalistes basques vers l’Espagne. Par exemple, le 15 septembre 2000, une opération conjointe entre les polices française et espagnole sur le territoire français s’est terminée par l’arrestation de Ignacio Gracia Arregui, un dirigeant présumé de l’organisation séparatiste basque ETA (voir « Libération immédiate de tous les nationalistes basques ! », le Bolchévik n° 154, automne 2000). Dans les années 1980, sous le président socialiste Mitterrand, la police française collaborait avec le gouvernement PSOE et ses escadrons de la mort, les Grupos Antiterroristas de Liberación (GAL), qui opéraient même en France. Plus récemment, deux dirigeants de l’ETA, Juan Antonio Olarra Guribi et Ainhoa Mugica, ont été arrêtés aujourd’hui près de Bordeaux dans une opération conjointe des polices française et espagnole. Nous avons fermement dénoncé ces arrestations, meurtres et expulsions ainsi que les multiples attaques en France contre les langues minoritaires. En tant qu’internationalistes prolétariens, nous défendons le droit à l’autodétermination du peuple basque, au nord et au sud des Pyrénées (et si les frontières sacrées de « la République française une et indivisible » doivent être changées, qu’elles le soient !)
Le prétexte immédiat à l’accroissement massif de la répression d’Etat contre les nationalistes basques en Espagne a été un attentat à la bombe mené le 4 août à Santa Paola, près d’Alicante, contre une caserne de la Guardia Civil (police militaire), lors duquel deux personnes ont été tuées, dont une fillette de 4 ans. Le gouvernement et les médias bourgeois se sont empressés d’accuser l’ETA d’être responsable de cette attaque. Quand Batasuna a refusé de clairement condamner l’attaque, le gouvernement s’est mis à interdire le parti. L’ETA a souvent pris pour cible des flics, des juges, des capitalistes ou des idéologues bourgeois. Tout en défendant l’ETA contre la vague actuelle de répression d’Etat, les marxistes s’opposent à la stratégie petite-bourgeoise désespérée du terrorisme individuel, qui est un obstacle à une lutte de classe prolétarienne et internationaliste : l’élimination d’oppresseurs individuels ne résoud pas la question fondamentale de balayer le système capitaliste lui-même, ce qui nécessite des luttes collectives des masses ouvrières. De plus, lorsqu’une cible militaire est touchée, d’autres personnes peuvent être tuées également, comme à Santa Paola. L’effroyable mort de la fillette a été une aubaine pour l’Etat espagnol pour rallier à « l’union sacrée », y compris des ouvriers, derrière le chauvinisme espagnol anti-basque.
L’Etat espagnol utilise le chauvinisme anti-basque aussi bien que le racisme anti-immigrés pour diviser et affaiblir la classe ouvrière. Il y a deux ans, le gouvernement a provoqué les pogromes de El Ejido contre des ouvriers agricoles marocains. Ces dernières années, des centaines de Maghrébins se sont noyés en essayant de traverser le détroit de Gilbraltar pour atteindre la forteresse Europe. Maintenant le gouvernement essaie de dresser les immigrés maghrébins contre les immigrés d’Europe de l’Est. Comme nous l’avons affirmé dans notre récente déclaration de la LCI (voir le Bolchévik n° 160, été 2002) : « Ouvriers de tous les pays, unissez-vous ! La guerre de l’Europe capitaliste contre les immigrés est une guerre contre tous les ouvriers – Pleins droits de citoyenneté pour tous les immigrés ! Halte aux expulsions ! »
Depuis l’attaque totalement criminelle contre le World Trade Center il y a un an, la « guerre contre le terrorisme » est le mot de code dans le monde entier, non seulement pour un massacre bien plus énorme dirigé par les USA contre l’Afghanistan, mais aussi pour une colossale escalade de la terreur policière sur le plan interne, qui vise particulièrement les immigrés. En France, nous nous sommes opposés à la campagne policière de Vigipirate dès le moment où l’ex-gouvernement PS/PCF l’a remise en place. Le 25 août, la veille même de l’interdiction de Batasuna, le nouveau gouvernement de droite expulsait vers l’Italie Paolo Persichetti, un ancien militant radical de l’UCC (Union des communistes combattants). Environ 150 militants de gauche italiens qui sont réfugiés en France craignent maintenant d'être expulsés vers l’Italie et ses lois contre les supposés terroristes. Liberté pour Persichetti ! Non aux expulsions !
Le gouvernement Chirac veut rapidement incorporer dans la législation française les nouvelles mesures draconiennes de l’Union européenne qui criminalisent potentiellement toute activité politique. D’après ces règles, des grévistes s’emparant des installations de transport ou coupant l’électricité pourraient être poursuivis comme « terroristes », de même que toute personne « encourageant ou soutenant un groupe terroriste ». Le gouvernement espagnol veut ajouter Batasuna à la liste européenne des organisations terroristes, ce qui signifierait automatiquement son interdiction en France, et ceci inquiète le gouvernement qui craint que l’agitation sur la question basque déborde de plus en plus sur la France.
Le droit à l’autodétermination du peuple basque, c’est-à-dire le droit de se séparer, est une question clé en Espagne et en France. Nous exigeons : A bas l’interdiction de Batasuna ! Défense du droit à l’indépendance du peuple basque, au sud et au nord ! Pour des partis trotskystes en Espagne et en France, sections d’une Quatrième Internationale reforgée !
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